Le mémoire prébudgétaire de la CADA vise la taxe de luxe
Le 7 mars 2022
Le mémoire que la CADA a présenté au ministère des Finances du Canada cette année met largement l’accent sur les difficultés que pose la taxe de luxe.
Dans l’exposé, on a expliqué qu’une mesure aussi chaotique aurait pour seul effet de faire mal à l’économie, aux concessions d’automobiles, aux employés, à l’investissement au Canada et, au bout du compte, aux consommateurs. Il s’inscrit aussi dans les efforts de la Corporation de veiller à ce que les concessionnaires aient voix au chapitre dans toutes les consultations majeures du gouvernement fédéral qui touchent le secteur de la vente au détail de véhicules.
«Notre travail de défense des intérêts des concessionnaires comprend des discussions avec des députés, des sénateurs et des ministres du Cabinet. Un composant du processus essentiel au succès de toute association est également la rédaction d’énoncés de positions bien étayés sur les politiques publiques, pour faire en sorte que le gouvernement prenne les bonnes décisions en fonction des meilleures données disponibles», a dit le directeur des affaires publiques de la CADA, Huw Williams, dans une entrevue accordée à Écho-CADA.
Selon lui, la période des consultations prébudgétaires ne fait pas exception. La Corporation a l’habitude de faire ses requêtes au ministère des Finances du Canada dans le cadre des consultations prébudgétaires — au Comité permanent des finances de la Chambre des communes comme au ministère des Finances directement.
Dans le dossier de la taxe de luxe, le mémoire 2022 de la CADA met en relief le fait qu’une telle mesure n’a pas fonctionné dans d’autres pays, y compris aux États-Unis, où la taxe de luxe introduite par l’Administration Clinton dans les années 1990 avait surtaxé les véhicules de luxe, les bateaux et les avions.
«C’est presque exactement la même mesure que celle proposée par le gouvernement libéral en 2019 et qui n’a pas encore force de loi», a dit M. Williams. «La CADA continue de rencontrer des fonctionnaires du ministre des Finances sur le front politique et de mobiliser les parties prenantes qui appuient sa position. Les consultations prébudgétaires offrent une excellente occasion de manifester officiellement son désaccord avec le gouvernement fédéral.»
Toujours selon lui, le message sous-jacent de la CADA est que cette ingérence sur le marché aura des conséquences indésirables graves et qu’une approche savamment dosée s’impose pour le ministère des Finances du Canada et le gouvernement fédéral en général.
La Corporation a par ailleurs dressé un plan d’action exhaustif que le gouvernement devrait examiner avant d’imposer que la totalité des véhicules vendus à partir de 2035 soient des véhicules électriques à émission zéro.
Au cours des prochaines semaines, la CADA prévoit de rencontrer plusieurs ministres du Cabinet responsables de l’industrie automobile pour plaider sa cause en personne.