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Le congrès CADEX atteint de nouveaux sommets
Le 13 mai 2024
La salle où se déroulait le congrès annuel CADEX de la Nova Scotia Automobile Dealers Association (NSADA) était remplie de concessionnaires la semaine dernière en Nouvelle-Écosse.
L’événement a fourni à la CADA une excellente occasion de breffer les concessionnaires de la province sur son travail.
Charles Bernard, économiste en chef de la CADA, a présenté un bilan et des prévisions économiques sur les ventes de véhicules et a encouragé les concessionnaires à lui parler de ce qu’ils observent dans leur marché. «Les données sont intéressantes, mais je veux entendre ce que vous avez à dire», a dit M. Bernard, qui a invité les concessionnaires à discuter avec lui.
Si M. Bernard a dit vouloir demeurer optimiste, des vents contraires qui soufflent sur l’économie — comme les taux d’intérêt élevés, les ratios de service de la dette des ménages, la productivité faible et la croissance lente — commencent à se faire sentir chez les concessionnaires. Au dire de M. Bernard, le coût plus élevé des véhicules influence les consommateurs, une situation qu’amplifient les mandats forçant une augmentation des ventes de VE.
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Dans sa présentation, le président et chef de la direction de la CADA, Tim Reuss, a dit qu’après les récentes perturbations de la chaîne d’approvisionnement, les concessionnaires réussissaient à vendre tout ce qu’ils avaient en stock; les choses sont revenues à la normale, avec des programmes d’incitation, des stocks excédentaires et des concessions responsables du financement des stocks. «C’est notre réalité d’avant et, de nouveau, notre réalité présente», a dit M. Reuss.
Il a donné aux concessionnaires des nouvelles des trois principaux dossiers sur lesquels la CADA travaille présentement : l’évolution des modèles commerciaux, la transition aux VE et la loi sur le droit de réparer.
«Certains constructeurs veulent faire affaire avec vous d’une manière différente», a prévenu M. Reuss. «Avec le modèle d’agence, vous n’achetez pas les stocks; vous vendez les véhicules et vous touchez une commission.»
Pour ce qui est des VE, M. Reuss a dit que la Corporation était en faveur de l’électrification, mais pas au rythme imposé par le gouvernement. «Nous ne devons jamais donner l’impression que nous voulons freiner le progrès. Nous ne voulons pas dénigrer le marché des VE. Ce que nous disons, c’est que le gouvernement va trop loin trop vite», a précisé M. Reuss.
Selon lui, les désirs des consommateurs ne se contrôlent pas ainsi. Les pays qui ont réussi à faire adopter les VE à grande échelle se sont d’abord assurés que les gens qui voulaient ces véhicules avaient accès à des prix abordables, à un réseau de recharge robuste et à d’autres mesures les incitant à faire le saut.
Le troisième dossier qui tient la CADA occupée est celui du marché secondaire, qui se bat pour le droit de réparer et réclame le même accès aux pièces, aux prix et à l’information que les concessionnaires. Au dire de M. Reuss, le Québec a adopté une loi sur le droit de réparer qui a fait mal aux concessionnaires, et l’Ontario sera le prochain champ de bataille. «Nous luttons avec les corporations provinciales», a indiqué M. Reuss.
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Huw Williams, directeur des affaires publiques de la CADA, a fait aux concessionnaires un compte rendu de la situation politique à Ottawa. «Ça va mal à Ottawa», a affirmé M. Williams.
La CADA est une organisation apolitique qui travaille avec tous les partis et, selon lui, il est évident que le gouvernement actuel aura de la difficulté à se faire réélire. «Le soutien pour les conservateurs atteint un niveau historique», a dit M. Williams, citant les résultats d’un sondage qui établit celui-ci à 42 % pour le Parti conservateur, 24 % pour le Parti libéral, 19 % pour le Nouveau Parti démocratique, 7 % pour le Bloc québécois et 5 % pour le Parti vert. «Il est très difficile pour un gouvernement qui a à ce point perdu la faveur de revenir dans les bonnes grâces des électeurs», croit M. Williams.
Outre le congrès, les dirigeants de la CADA ont tenu des réunions importantes avec des concessionnaires et les dirigeants de leur corporation provinciale. «La CADA a rencontré le conseil d’administration de la Nova Scotia Automobile Dealers Association la veille du CADEX afin de s’attaquer réellement aux grands défis auxquels les concessionnaires doivent faire face à l’échelle du pays, dont les mandats sur les VE, qui demeurent problématiques», a dit M. Reuss.
La CADA a aussi parlé aux concessionnaires néo-écossais du fléau grandissant du vol de véhicules, de questions fiscales et d’autres sujets lors de séances tenues à huis clos.
Les dirigeants de la CADA ont également assisté à une réception pour les anciens de l’ÉCAC la veille du CADEX; des diplômés récents y ont été honorés.
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