Le groupe de liaison avec les entreprises, qui inclut la CADA, écrit au ministre de l’Emploi au sujet de l’AE
Le 4 juillet 2022
Une mesure budgétaire proposant de hausser les cotisations d’assurance-emploi a poussé le groupe de liaison avec les entreprises, qui comprend la CADA et 38 associations patronales de partout au pays, à envoyer une lettre collective à l’honorable Carla Qualtrough, ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap. Les membres du groupe de liaison représentent des entreprises de tous les secteurs et de toutes les régions du Canada. La hausse des cotisations a été proposée en réaction au déficit provoqué par la prise de mesures temporaires durant la pandémie de COVID-19.
«Aujourd’hui, nous demandons au gouvernement du Canada de combler le manque à gagner causé par les mesures d’aide temporaires durant la pandémie de COVID-19 avec les recettes générales et de garder les cotisations d’assurance-emploi (AE) au taux actuel ou de les abaisser», peut-on lire dans la lettre.
Selon le Rapport actuariel 2022 sur le taux de cotisation d’assurance-emploi, la PCU et d’autres interventions temporaires liées à la COVID-19 ont plongé le Compte des opérations de l’AE dans un déficit cumulatif qui devrait atteindre 33,9 milliards de dollars d’ici la fin de 2022. Le budget 2022 prévoit une augmentation graduelle du taux des cotisations de 1,58 $ par tranche de rémunération assurable de 100 $ en 2022 à 1,73 $ en 2025, une décision qui, selon le groupe de liaison, nuira énormément aux entreprises qui peinent à se remettre de la pandémie.
La lettre ajoute que l’AE revêt une grande importance pour les employeurs, en particulier les petites et moyennes entreprises, qui représentent plus de 99 % de toutes les entreprises du Canada. «Le pays se relève de la pandémie, mais les entreprises rencontrent encore des obstacles considérables. Les employeurs souffrent du taux d’inflation record, des hausses salariales substantielles, de l’endettement croissant, de la hausse des prix de l’essence, de l’instabilité de la chaîne d’approvisionnement et du manque criant de main-d’œuvre.»
La lettre conclut sur cette note : «Les employeurs comprennent que l’AE est un programme de protection contre la perte d’emploi temporaire crucial et veulent s’assurer de son efficacité pour soutenir leurs employés en période de transition. Cependant, toute réforme de l’AE doit tenir compte des difficultés économiques auxquelles les entreprises canadiennes font face aujourd’hui et feront face à l’avenir. Le taux de chômage national a atteint le niveau historiquement bas de 5,1 % en mai 2022, et plus d’un million de postes sont à pourvoir à l’échelle du pays. Les modifications proposées à l’AE doivent atteindre le juste équilibre entre la nécessité d’appuyer les travailleurs et le maintien d’un régime financièrement viable qui favorise la réintégration de la main-d’œuvre.»